Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Critiques de Films de Kaal, Roxy & Cie.
7 avril 2011

Sucker Punch

Sucker_Punch_poster_January_15Sucker Punch

Sorti en salle le 30 mars 2011

Réalisé par : Zack Snyder

Avec : Emily Browning, Abbie Cornish, Jena Malone, Vanessa Hudgens...

Film américain, Genre : "Dis, tu me laisses jouer ?" "Non."

Durée : 1h50

 

Synopsis :

Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.
Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…
Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.
Avec Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l'aide d'un Sage. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté…

Lien Bande-Annonce

Sucker_Punch_Photo_1

Critique de Kaal :

Vous ne trouvez pas extrêmement frustrant de regarder un pote jouer à un jeu vidéo devant vous sans pouvoir jouer aussi ? Moi en tout cas, je déteste ça. Et bien, avec Sucker Punch, Zack Snyder vous invite (en payant une place de ciné bien sur...) à tester son nouveau jeu. Belle pochette, belles meufs, le genre de délire bien badass alléchant. Le problème : c'est Zack qui joue, pas vous, et vous êtes obligé de regarder sans rien dire...

Sucker Punch est tout simplement LE délire orgasmique d'un ado trempé dans un chaudron de culture geek qui est devenu réalisateur. Bon, moi, dans ce sens, ça me dérange pas, je suis un peu geek dans un certain sens, mais là... pas évident de kiffer. Si les premières minutes sont plutôt sympa, compréhensibles et un montage classe, la suite n'est qu'un gloubi-boulga de tout ce qui fait bander un gros boutonneux qui passe 15heures par jour sur WOW : du samouraï armé comme un terminator, des orcs, un dragon, des SS morts-vivants, euh... What's the fuck ?!

Tout ce package pourrait être sympa si l'histoire était ne serait-ce qu'un peu cohérente. Là, c'est vraiment un grand foutoir totalement absurde ! On s'ennuie ferme au bout d'un moment. Les scènes d'action (rêvées) sont les seules choses qui nous tiennent sur le siège mais bon des fois, on a vraiment l'impression de se faire éjaculer sur la tronche tellement la débauche d'effets spéciaux est forte. Il faut reconnaître tout de même la grande maîtrise du réalisateur pour cela (sûrement un des meilleurs de nos jours) mais là c'est trop, trop. Les acteurs, eux, sont insipides, on pouvait espérer que les meufs seraient canons, sexy, ouais ben pas tant que ça. Ah oui, pour finir, la musique, ben c'est sympa, certaines reprises sont vraiment appréciables.

Au final, je reste circonspect, j'ai kiffé certaines scènes vraiment badass, mais j'aurais préféré avoir Sucker Punch sur ma console.

Note : etoile_jauneEtoile_videEtoile_videEtoile_videEtoile_vide

sucker_punch_pic_11

 

Critique du Dr. Gonzo :

Pour résumer Sucker Punch, car même si l'idée de descendre en flèche un film qui ne m'a pas plu m'envoûte (me déstresse ?), encore faut-il que le film en question ai un minimum d'intérêt. Or avec Sucker Punch, Zack Snyder atteind, selon moi, un sommet dans la négation des codes cinématographiques conventionnels. Dès la première scène j'ai compris que le bonhomme n'en avait que faire de souiller la musique en remixant des classiques (les Pixies, Brian Ferry, Jefferson Airplane... merci beaucoup Zack !) à la sauce Lady Gaga et autres play-backeuses qui branchent les djeun' décérébrés. Clairement, le film est destiné aux adolescents, même si l'histoire regorge finalement de sujets adultes (les abus sexuels...), traités ici de façon à combler les vides. Et des vides, mon dieu qu'il y en a... Après chaque scène de rêve (ou de cauchemar c'est selon le point de vue), on revient dans l'asile/bésodrome pour se faire chier pendant un bon quart d'heure. Les dialogues sont tellement prévisibles qu'on serait tenté de faire avance-rapide, soit l'inverse de Zack Snyder pendant les scènes de fight.

Avec les scènes de rêves justement, Zack Snyder confond hommage et pillage. Le réalisateur pique un peu partout des plans entiers (Onimusha, Call of Duty, Le Seigneur des Anneaux, Shrek, Ghost of Mars...) pour les intégrer dans son film sans cohérence. Avec une actrice principale ressemblant vaguement à Adriana Karembeu en plus jeune, on a un peu de mal à accrocher aux scènes d'action, pour la plupart cafouilleuses. Seule la scène avec les nazis zombies tire son épingle du jeu et se révèle réellement jouissive. Le reste n'est qu'une invitation à se rendre chez l'ophtalmo le plus proche (la scène du train fait passer Michael Bay pour du Claude Lellouch en terme d'illisibilité).

J'arrête ma critique là car je pense avoir été assez clair. Et comme le dit la première phrase du synopsis : "Fermez les yeux" devant Sucker Punch, ça veut mieux.

Note : etoile_jauneEtoile_videEtoile_videEtoile_videEtoile_vide

 

Publicité
Commentaires
K
Bah, il en faut de temps en temps Monsieur Menace.<br /> Bref, j'estime que les situations rêvées sont trop absurdes même si le coup des SS ou des samouraïs est sympa à première vue, on reste quand même dubitatif sur le résultat. Et puis, à chaque fois, moi ca me décevait de revenir à la "vie réelle" qui était d'un ennui...<br /> Tout se joue sur les scènes de combat et ce n'est pas ce que j'espérais voir.<br /> Enfin, je ne peux vraiment pas te suivre sur l'imaginaire. Oui c'est vrai, on imagine des méthodes de résolutions fantasmagoriques, mais ici, je trouve que cela ressemble plus à des prétextes. et puis, les enchainements sont hideux.<br /> <br /> J'ai quand même beaucoup aimé les graphismes. On en peut que s'incliner devant une telle maîtrise de réalisation technique.<br /> Cependant, il faut s'accorder pour dire que Zack Snyder n'est pas fait pour raconter des histoires, mais pour illustrer celles des autres.
M
Là c'est carrément de la brutalité, Gonzo ;) Toutes ces références que tu cites c'est volontaire, Snyder dit lui-même que ces mondes inventés par la protagoniste principale sont directement issus du domaine vidéo-ludique (on en reconnaît largement les cheminements jusqu'à un "boss final"). Quand on connaît bien ce domaine, on prend son pied franchement. Après tu dis que les scènes de rêves sont illisibles hormis la scène dans les tranchées allemandes... pourtant c'est la seule que l'on pourrait qualifier d'"illisible" (caméra portée à outrance, montage cut). <br /> <br /> M'enfin bon j'ai l'impression de faire l'avocat du diable ici, je vais me calmer :)
D
A la base, je ne suis pas anti-Snyder (Watchmen et dans une moindre mesure L'armée des Morts sont vraiment de bons films), mais Sucker Punch c'est juste pas possible d'atteindre un tel niveau, le mec régurgite toute sa culture geek sans aucune cohérence, pioche des plans entiers de Onimusha, Call of Duty, LSDA, Shrek (si si parfaitement), Ghost of Mars et j'en passe. Il fait l'insulte ultime à la science-fiction, l'héroic-fantasy (très belle séquence ou un dragon immense se cogne dans un mur, quelle bataille épique ^^) et au jeu video. Les scénes de rêves sont illisibles (sauf avec les nazis zombies, la seule qui m'a réellement scotché et avec une photographie sublime). Bref Snyder a du kiffer faire joujou avec ses gadgets ralenti-accéléré, mais nous on se fait chier en voyant le résultat.<br /> Et puis la musique a fait saigné mes oreilles, en plus le bougre est tellement content de ses remix Lady-GAGAisés de classiques rock'n'roll qu'il nous les repasse 2-3 fois dans le film.<br /> <br /> PS. : Critique à venir
M
Ouh la la, critique bien sévère... Je reprends les termes d'un journaliste sur je ne sais plus quel site de cinoche : Sucker Punch, c'est l'avènement du genre "porn geek" - c'est tout à fait ça et 100% assumé par Snyder. Il est clair qui si l'on passe à côté de ce parti-pris, on passe à côté du film. Je suis moi même mi-homme mi-geek, et j'ai adoré à 200% ce film - ce qui ne fait pas de moi un "gros boutonneux" qui "bande" devant ce film 24h/24. <br /> <br /> Ca fait too much, je te l'accorde, mais ce "foutoir" n'est pas si bordélique qu'il ne le paraît. Car Sucker Punch est visiblement, après sa conclusion évasive, un travail réflexif sur l'imaginaire du spectateur via sa propre image de la fiction, qui a comme source la littérature, le cinéma, la musique et le jeu vidéo (chaque référence de ces domaines dans le film n'est pas placé par hasard). Qui, dans des moments difficiles, ne s'est pas imaginé des situations extraordinaires pour les contrer ? "C'est vous qui avez les armes, alors battez-vous" nous dit-on à la fin. Snyder a joué le bourrin volontairement pour en sortir cette réflexion qui est évidente à mes yeux. Pas si con qu'il en a l'air, faut juste le brosser dans le bon sens du poil et ça fonctionne carrément. Après on adhère et on adhère pas, tu n'as apparemment pas adhéré mais je comprends tout à fait.<br /> <br /> Après je suis d'accord avec toi sur certains défauts, les actrices ne sont pas à 100% convaincantes (surtout l'actrice principale), et les quelques baisses de rythme ici et là.
Publicité
Publicité