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Les Critiques de Films de Kaal, Roxy & Cie.

28 décembre 2012

Nouveau Blog

Oyez Oyez !

Nouvelle année, nouveau blog ! Oui oui, afin de lancer les Golden Potatoes dans les meilleures conditions possibles, les Kritiques se sont refait une beauté et une santé !

C'est donc avec une immense fierté et une incommensurable joie que toute l'équipe des Kritiques vous souhaite la bienvenue sur leur

nouveau blog !

 

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 *Pour les crétins, faut cliquer sur "nouveau blog" pour voir la bête.

 

Pour les nostalgiques, l'ancien blog reste ouvert et concerve l'ensemble de ses messages.

Aurevoir petit blog, on a passé de bons moments. Tu mérites une bonne retraite.

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19 décembre 2012

Les Mondes de Ralph

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Les Mondes de Ralph

Sorti en salle le 5 décembre 2012

Réalisé par Rich Moore

Avec les voix françaises de François-Xavier Demaison, Dorothée Pousséo, Donald Reignoux....

Film américain, Genre : Insert Coin

Durée : 1h41

 


Synopsis :

Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…
Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

 

Critique de Kaal :

Hymne aux geek, aux nerd, bref, à tous les boutonneux, les glandeurs, les chercheurs en histoire, les chômeurs, les gamins trop gâtés, les gameuses, les nostal-geeks : ce film est pour vous.
Ouais, le rétrogaming est à la mode, quoique TF1 en dise. Le jeu vidéo, c'est cool. Avoir des grosses lunettes bleues, c'est cool. Avoir un t-shirt Pikachu, c'est cool (sauf avec une veste de costard, hein oldspider !). Vous l'aurez compris, Les Mondes de Ralph surfe sur cette vague nouvelle qu'est l'univers ludique virtuel. Et c'est John Lasseter qui a encore eu le nez creux.

On se retrouve dans une salle d'arcade et plus précisément dans les machines de jeu où les héros et vilains se côtoient après la fermeture du bazar. Dès le départ, les références pleuvent dans tous les sens, les plus aguerris seront comblés. On apprécie vraiment les subtilités pour présenter des personnages de jeux vidéo tel que Sonic, Pac-Man, Zangief, M. Bison et bien d'autres ! De plus, les graphismes sont vraiment bien foutus, on en prend plein les mirettes. C'est aut' chose que la Dreamcast !
Pour ce qui est de l'histoire, c'est assez bien fichu aussi. Le personnage de Ralph, gros bourrin pas futé, est attachant tout comme la p'tite saloperie Vanellope qui a vraiment le don de péter les noix du colosse. Les autres personnages ont aussi un fond bien construit avec plusieurs rebondissements pas dégueus. Bon, il ne faut pas oublier que c'est aussi pour les gosses, on a donc quelques scènes qui volent pas bien haut et parfois des dialogues bas de plafond du style "Je suis un méchant... et c'est bien !". Ok... on s'en cogne un peu non ? Mais bon, ne boudons notre plaisir, c'est du bon boulot.

Les Mondes de Ralph est donc un très bon film d'animation, probablement le meilleur de l'année (ouais, soyons ouf !) qui plaira aux enfants adeptes de jolies images et de gags explicites. Il plaira aussi aux adultes -mêmes les barbus- qui apprécieront les références ainsi que l'histoire, bien gaulée. Vous l'avez peut-être entendu sur notre page, une suite est déjà prévue avec de nouveaux héros de jeux vidéo comme Mario. Allez, Game Over et à très vite Ralph !

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18 décembre 2012

Les Bêtes du sud sauvage

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Les Bêtes du sud sauvage

Sorti le 12 décembre 2012 

Réalisé par : Benh Zeitlin 

Avec : Quvenzhané Wallis, Dwight Henry, Levy Easterly...

Film : Américain Genre : Pas farouche la gamine ! 

Durée : 1h 32 min

 

 

 

 

Synopsis : 

Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

 
Critique de Mr H' 

Hé oui, c’est J-3 avant la fin du monde m'sieurs dames ! Foutaise. N’empêche, le cinéma illustre cette pseudo-apocalypse du 21/12 avec Les Bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin. Récompensé dans pas mal de festoch’ (Sundance, Cannes, Deauville),  il manifeste une foi inébranlable en l’Homme et ça fait du bien. Au passage, il renvoie Michael Bay et Roland Emmerich à leurs chères études. Et ça c’est encore mieux.

« Tout l’univers marche quand tout est à sa place ». C’est par ces quelques mots que l’on rentre dans l’univers d’Hushpuppy, gamine de 6 ans, vivant dans le Bayou, zone ultra-fauchée de la Louisiane d’aujourd’hui. Elle y réside avec son père, Wink, alcoolo bien mal en point, qui se charge de lui apprendre la dureté dans la vie. Tout le film est construit de son point de vue. Elle assiste alors, impuissante, à la tempête et la déchéance des éléments naturels, un des moments les plus forts et les plus réussis du film. Sur fond d’apocalypse, Benh Zeitlin réalise un conte initiatique où la destinée d’une communauté de marginaux se heurte aux dérèglements industriels et aux conséquences du réchauffement climatique.

Ce n’est pas pourtant pas l’élément moteur de l’histoire. La caméra du jeune réalisateur américain se posant à la hauteur des yeux de la fillette, le spectateur suit en effet son apprentissage de la vie à travers l’évolution de la relation père-fille. Face au désastre, Wink (Dwight Henry, génial et non-professionnel en plus) ne ménage rien à sa fille, lui refuse toute émotion et la poussant ainsi dans ses derniers retranchements. La mise en scène de Benh Zeitlin donne alors lieu à de scènes savoureuses d’affrontements verbaux entre le père et sa fille.

Film dur, âpre, ou la chair est constamment exposée, Les bêtes du sud sauvage est en quelque sorte une éloge de la nature et même de la primitivité (les aurochs). Mais le film atteint aussi un rare moment de poésie lorsque les 3-4 enfants dont Hushpuppy accostent sur un « bordel maritime » nommé Elysean Fields. L’ambiance et la lumière proposée par le réalisateur nous emmène ailleurs pendant quelques instants, loin de la tempête et du chaos.

Premier film du jeune Benh Zeitlin, Les bêtes du Sud sauvage promet beaucoup pour la suite du réalisateur américain. Si le cinéma c’est permettre de voyager pendant une courte durée alors le film remplit parfaitement son rôle. Voyage dans une nature hostile mais où vivent des personnages hors du commun dont le destin nous touche assurément. 

Note : etoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneEtoile_vide

les betes 2Moi, Faut pas me faire chier ! 

 

 

16 décembre 2012

The Hobbit : An Unexpected Journey

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The Hobbit : An Unexpected Journey

Sorti le 12 décembre 2012

Réalisé par Peter Jackson

Avec Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage...

Film Americano-néo-zélandais, Genre : Rendez-vous en terrain connu

Durée : 2h45

 

 

Synopsis :

Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…
Bien qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum.
C'est là qu'avec Gollum, sur les rives d'un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet non seulement se surprend à faire preuve d'un courage et d'une intelligence inattendus, mais parvient à mettre la main sur le "précieux" anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés… Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s'en doute encore…

 

 

Critique de Kaal :

Enfin, nous voilà de retour en Terre du Milieu ! Quel plaisir de rentrer chez soi : les trous de hobbit, les nains grincheux, les terrines et pâtés, les orques poisseux... Prenez votre pipe, votre chope de bière et suivez Peter Jackson dans un nouveau voyage.

Adapté du premier roman de sa Majesté J.R.R. Tolkien, The Hobbit est très proche du bouquin qui, ne l'oublions pas, est une suite d'aventures féeriques vécues par Bilbon Sacquet avec une bande de nains et d'un magicien qui veulent tuer un dragon qui leur a volé leur royaume. C'est une histoire plus enfantine que Le Seigneur des Anneaux puisque ces contes étaient destinés aux petits-enfants de Tolkien. Alors évidemment, l'ambiance est bien différente de la précédente trilogie même si bien sur, on retrouve des points communs (logique, puisque c'est le même réalisateur).

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The Hobbit est donc moins sombre et sérieux que ses prédécesseurs et je trouve ce côté léger assumé par Peter Jackson mais encore plus par les acteurs qui font un travail exceptionnel, Martin Freeman en tête qui est tout simplement parfait dans le rôle du hobbit. Il a tout compris de Bilbo, un personnage coincé de base mais qui doit se débrider par la force des choses. Son jeu de regard est excellent, vraiment. Les autres protagonistes ne sont pas en reste et crèvent l'écran eux aussi. Les Nains sont aussi farfelus que l'idée que je m'en étais faite à la lecture du roman. Ian McKellen est fidèle à lui même et reprend formidablement bien son bâton et sa pipe. Je suis cependant resté un peu sceptique sur les présences -fugaces heureusement- de Frodon ou encore de Galadriel, alors qu'entendre de nouveau la voix caverneuse de Christopher Lee est toujours un grand moment.

Dans ce premier opus (oui, la suite arrive en décembre 2013), le terme le plus adapté est : épique. On ne s'ennuie pas, les aventures s'enchainent à un rythme effréné et le réalisateur prend le temps de développer de nombreuses intrigues qui connaîtront leur aboutissement dans les prochains films. Certaines scènes sont grandioses comme le festin des Trolls de pierre, le combat des Géants de pierre, la jeu de devinettes de Bilbo et Gollum (ma préférée) et l'histoire des Nains d'Erebor et de la Moria. Bref, vous l'aurez compris, avec The Hobbit, on voyage de nouveau en Terre de Milieu sur fond de carte postale de la Nouvelle-Zélande. Il faut bien garder à l'esprit que ce film est une introduction, mais quelle intro ! J'ai été transporté et enchanté. Vivement la suite !

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P.S : pas besoin d'aller le voir en 3D, les images sont magnifiques sans.

hobbit-bombur-stephen-hunter-600x450La touche française du film : Gérard Depardieu.

 

Critique de Roxy :

 

Il y a fort fort longtemps,  au fin fond de la terre de l'Ouest, dans la comté de Bruz, une jeune érudit répondant au nom de Roxy La Bonnasse entrepris une quête des plus redoutable : Lire The Hobbit, de Tolkien. Point de dragon ne la pourfandire, point d'orques non plus  mais une malédiction connue sous le nom de "Flemme" la frappa de pleins fouet un soir de demi-lune à l'aube de sa quête. Ainsi l'aventure fut abandonnée et le roman oublié sur le rebord d'une étagère poussiéreuse. Ce que Roxy ignorait à ce moment là, c'est qu'une invention extraordinaire qui vit le jour bien des années auparavant grace aux frères Lumières Auguste et Louis de la comté de Besançon allait permettre à Peter le Grand de réaliser une oeuvre permettant à son tour à Roxy de terminer sa quête quelques années plus tard (en trichant certes). Nous sommes en décembre 2012 et Roxy est...

Au premier rang...super. Même avec les places achetées en avance et en arrivant une demi heure plus tôt, on a quand même réussi à avoir des places de merde pour The Hobbit. Rassurez vous, cela n'affecta en rien mon jugement car j'ai été captivée.  

Pour commencer, les paysages sont, comme pour le Seigneur de Anneaux, d'une incroyable beauté, ce qui nous confirme que pour un film de ce type la Nouvelle-Zélande c'est parfait, si tu es fan de randonnée c'est très bien aussi, mais à mon avis, si tu fais ni l'un ni l'autre tu doit rapidement te faire chier. Dans ces plaines verdoyantes, ces forêts inquiétantes ou ces montagnes imposantes, ça grogne, ça hurle, ça se bat à l'épée ou à mains nues, bref ça pue la testostérone et le nain mal lavé. C'est vivant, dynamique et composé d'un petit mélange très bien dosé d'humour et de sérieux. Les personnages sont tous excellents, notamment Bilbon qui est vraiment un personnage attachant, grâce à l'excellent Martin Freeman. Cependant j'ai quelque chose à dire : Alors oui Gandalf le Blanc à la classe, Gandalf qui se bat à aussi la classe, mais honnêtement Gandalf le Gris a juste l'air d'un clodo qui murmure à l'oreille des papillons. Quand aux elfes, ils ont l'air défoncés H24, particulièrement la miss Galadriel (Cate Blanchett) que je soupçonne d'avoir également l'interieur de la cloison nasale en blanc si vous voyez ce que je veux dire...

Malgré quelques longueurs inévitables, l'action est là, les effets spéciaux en foutent pleins les mirettes. La scène du combat des géants de pierres est assez spectaculaire mais le plus bluffant selon moi reste Gollum (toute la scène Bilbon/Gollum est géniale). Le travail et l'amélioration des techniques pour ce personnage sont tout simplement impressionnantes, les détails de la peau, les émotions, tout a été retravaillé pour une quasi perfection ! Du très bon travail aussi pour Azog, en plus ces cicatrices lui donnent un petit air de Joaquin Phoenix. Si je devais vraiment faire ma pointilleuse je dirais que la qualité des effets spéciaux est parfois inégale et que le maquillage est parfois too much pour les rajeunissements par exemple mais surtout pour cet affreux téton d'orque qui me hantera pendant plusieurs décennies. 

Si j'ai relevé quelques petites défaillances scénaristiques, je n'en parlerais point car mon jugement est altéré par le fait que j'admet avoir cru que je parlais courament l'elfique ou l'orque et donc m'être concentré sur la qualité des effets spéciaux ou des costumes pendant que ces derniers discutaillaient. Du coup quelques moments de vide pour moi et surtout le sentiment d'être parfois sacrément stupide. En revanche je peux tout de même exprimer mon désarroi lors de la toute première partie du film que je qualifierais de brouillonne. Gandalf croise Bilbon : "Tiens salut, ça te dirait une aventure ?" Proposition sexuelle maladroitement posée ? Que nenni. La question de pourquoi Bilbon plutôt qu'un autre est à peine survolée et cela manque de profondeur. Il y a également quelques clichés comme les phrases toute faites  du genre "une clé ? c'est qu'il doit y avoir une porte" dixit le nain le plus malin de la bande. Ou ces images au ralenti du guerrier mécontent dont la rage est éclairée par les flammes d'un brasier menaçant tandis qu'il se dirige vers son ennemi d'un pas assuré sur fond de musique moyen-âgeuse genre Era. Ou encore le méchant qui se contente de réponde un "BRAAAAARGRGHRHAAAAHR" pour montrer qu'il est en colère de ne pas avoir eu ce qu'il désirait. Classique.

Dans l'ensemble, c'est grandiose, une aventure comme on aime en voir au cinéma, plus d'humour, des combats épiques, des effets spéciaux incroyables mais malgré tout un manque de je ne sais quoi, de réelle nouveauté peu être. Tout de même, vivement la suite !

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PS : Les doublures françaises ne sont pas dégueulasses, mais lorsque les nains se mettent à chanter, ça fait saigner les oreilles. Si vous voulez c'est un peu comme si Francis Cabrel reprenait du Bob Dylan en traduisant les textes des chansons ! Ah ah ! Ce serait horrible ! Comment ça il l'a vraiment fait ? 

Gollum-in-The-Hobbit_gallery_primaryDevinette suivante : "Qu'est-ce qui est petit et marron ?"

 

Critique d'oldspider

Après neuf ans d'attente, nous voici enfin de retour dans la Terre du Milieu pour notre plus grand bonheur. Toujours adapté de l'oeuvre de Tolkien et toujours réalisé par Peter Jackson, le film suit les péripéties de Bilbon Sacquet quand il était encore un beau gosse (comprenez quand il était jeune). L'histoire est on ne peut plus simple. En gros, Bilbon vit des jours paisibles dans le Comté. Un jour, des nains débarquent chez lui pour l'enrôler dans leur bande afin d'accomplir leur quête visant à récupérer leur terre. Gandalf est également de la partie.

 

Pour commencer, on peut dire que le film, qui est le premier d'un trilogie, est assez différent de la trilogie du Seigneur des Anneaux. La différence se fait sentir sur … disons le ton du film qui est moins sombre ou mature. Mais cette différence n'est absolument pas pénalisante.

Au niveau du rythme c'est pratiquement du tout bon. Le film met un peu de temps à commencer et le début est un peu lent mais cela donne le temps de s'adapter à la superbe qualité de l'image (j'y reviendrai) et aux différents personnages, notamment les nains qui ont des noms imprononçables. Après un début un peu lent, l'aventure commence et nous retrouvons des personnages connus de tous comme Elronde, Gollum ou bien Saroumane. Par la suite, le rythme est assez effréné.

Le scénario est une nouvelle fois bien maîtrisé par Peter Jackson. Le cinéaste montre qu'il connaît parfaitement bien l'univers décrit et écrit par Tolkien. Je le disais auparavant, le ton est différent de la première trilogie ; cela est également du au fait que l'humour est très présent dans le film. L'acteur qui joue Bilbon (Martin Freeman) n'y est pas du tout étranger. Je pense aussi à la confrontation entre Bilbon et Gollum qui se joue à coups … d'énigmes ! Je n'en dis pas plus mais cette scène est assez burlesque.

Passons à la réalisation maintenant. Cette dernière est de très bonne facture. C'est bien simple, presque toutes les scènes sont épiques, surtout vers la fin. Je pense par exemple à la scène de poursuite dans la mine entre les nains et les gobelins qui est à couper le souffle. Sans mentir, il y avait longtemps que je n'avais pas été autant estomaqué, époustouflé par une scène de film au cinéma. La caméra qui se déplace à travers la mine, les personnages qui courent et se battent, le tout dans un rythme effréné … tout ça est de très bonne facture. Surtout que cette scène est en diptyque avec celle qui montre la rencontre entre Bilbon et Gollum.

Terminons avec les effets spéciaux. Ils sont, comment dire, un régal pour les yeux. La qualité de l'image est absolument parfaite. Peter Jackson est vraiment au point sur la technologie d'aujourd'hui. Voir une telle qualité au cinéma ça fait vraiment plaisir surtout que cette qualité n'est pas du tout gratuite car elle sert vraiment le film qui a besoin de cela. Et puis, désolé Kaal, mais je pense que le film doit être vu en 3D. Je pense que le film a été conçu pour être vu uniquement en 3D comme pour Avatar mais qu'il passe en numérique pour que plus de monde puisse le voir. La 3D est totalement ahurissante, c'est avec des films comme lui que l'on se rend compte qu'elle apporte vraiment quelque chose à l'image. Le tout est de savoir l'utiliser correctement.

 

Bon vous l'avez compris je pense, ce premier opus du Hobbit est une réussite totale. Les scènes sont épiques, les personnages sont charismatiques et Bilbon est très cool. J'ai hâte de suivre l'évolution du poids de l'anneau qui est maintenant en sa possession et aussi de voir la scène finale (sûrement présente dans le dernier film de la trilogie) du combat final entre notre groupe et le dragon qui promet d'être dantesque. En clair, si vous avez aimez la trilogie du Seigneur des Anneaux, il n'y aucune raison de ne pas apprécier ce nouveau film. Allez-y prestement !

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20213319Fait étonnant: Cate Blanchett aurait pu jouer Gandalf mais sa barbe lui a fait défaut.

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10 décembre 2012

God Bless America

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God Bless America

Sorti le 10 octobre 2012

Réalisé par : Bobcat Goldthwait

Avec : Joel Murray, Tara Lynn Barr, Melinda Page Hamilton...

Film : Americain Genre : Et Britney Spears, c'est pour quand? 

Durée : 1h 40 min

 

Synopsis : 

Seul, sans boulot, gravement malade, Frank sombre dans la spirale infernale d’une Amérique déshumanisée et cruelle. N’ayant plus rien à perdre, il prend son flingue et assassine les personnes les plus viles et stupides qui croisent son chemin. Bientôt rejoint par Roxy, lycéenne révoltée et complice des plus improbables, c’est le début d’une équipée sauvage, sanglante et grandguignolesque sur les routes de la bêtise made in USA.

 

Critique de Mr H' : 

Qui n’a jamais rêvé de dezinguer tout ce que l’humanité avait de plus médiocre, de plus débile et de plus avilissant ? Bobcat Goldthwait nous propose de nous defouler pendant 1h 40 sur la connerie humaine. Jouissif, mais limité. 

Il semble difficile de ne pas adhérer au propos de Bobcat Goldthwait tant sa galerie de personnages traduit la bêtise qui caractérise notre monde contemporain. De l’adolescente pseudo star de télé-réalité, qu’on enfermerait bien dans le four, thermostat 7, aux jeunes branleurs irrespectueux d’une salle de cinéma, le scénario nous renvoie à notre propre sentiment de dépit face à l’absurdité de la société dite de consommation.

Voila pour la théorie pompeuse et prétentieuse que j’assume totalement ! Intéressons nous alors aux personnages, histoire de redescendre un peu. Frank (Joel Murray) et Roxy (Tara Lynne Barr) forment un couple atypique, une sorte de Bonnie and Clyde du 21ème siècle (le clin d’œil est bien appuyé dans une scène). Ils traversent l’Amérique en éliminant à coup d’armes à feu tout ce qui les insupporte.

Chacun en prend alors pour son grade. De notre point de vue européen, il nous est alors très facile, et très savoureux surtout, de se moquer de nos congénères américains. Cependant, on ne peut s’empêcher d’évoquer les armes à feu qui sont largement glorifiées dans le film. Contradiction ?

God Bless America est une satire bien grinçante à l’humour bien sombre mais tellement bon (voir la première entrevue avec les voisins ou la scène du cinéma). Néanmoins, la tension retombe quelque peu aux deux tiers du film et l’ennui n’est pas loin de guetter le spectateur. Une fois les intentions du réalisateur bien établies, on a du mal à trouver du relief à cette histoire qui se distingue malgré tout par son originalité et ses dialogues percutants. 

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9 décembre 2012

Anna Karenina

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Anna Karenina

Sorti en salle le 5 décembre 2012

Réalisé par Joe Wright

Avec Keira Knightley, Aaron Taylor-Johnson, Jude Law...

Film britannique, Genre : Un Russe Lent s'il vous plait.

Durée : 2h11

 



Synopsis :

Russie, 1874, la belle et ardente Anna Karénine jouit de tout ce à quoi ses contemporains aspirent : mariée à Karénine, un haut fonctionnaire du gouvernement à qui elle a donné un fils, elle a atteint un éminent statut social à Saint-Pétersbourg. À la réception d’une lettre de son incorrigible séducteur de frère Oblonski, la suppliant de venir l’aider à sauver son mariage avec Dolly, elle se rend à Moscou. Au cours de son voyage, elle rencontre la comtesse Vronski que son fils, un charmant officier de la cavalerie, vient accueillir à la gare. Quelques brefs échanges suffisent pour éveiller en Anna et Vronski une attirance mutuelle. Oblonski reçoit également la visite de son meilleur ami Levine, un propriétaire terrien sensible et idéaliste. Épris de la sœur cadette de Dolly, Kitty, il la demande gauchement en mariage, mais Kitty n’a d’yeux que pour Vronski. Dévasté, Levine se retire à Pokrovskoïe et se consacre entièrement à la culture de ses terres. Mais le cœur de Kitty est lui aussi brisé quand elle prend conscience, lors d’un grand bal, de l’infatuation réciproque d’Anna et Vronski. Anna, désorientée, rentre à Saint-Pétersbourg, mais Vronski l’y suit. Elle s’évertue à reprendre sa calme vie de famille mais son obsession pour le jeune officier ne cesse de la tourmenter. Elle s’abandonne alors à une relation adultère qui scandalise toute l’aristocratie locale. Le statut et la respectabilité de Karénine sont mis en péril, le poussant à lancer un ultimatum à sa femme. Dans sa recherche éperdue de bonheur, Anna révèle au grand jour l’hypocrisie d’une société obsédée par le paraître. Incapable de renoncer à sa passion, elle fait le choix du cœur.


Critique de Kaal :

Au risque de passer pour un type dépourvu de sensibilité, je vais être honnête. Désolé mesdemoiselles et mesdames, mais je me suis endormi pendant 5 minutes pendant Anna Karenina. D'ailleurs, Léon Tolstoï a piqué un somme avec moi. En effet, et Dieu sait pourtant que j'admire les comédies romantiques (nan je déconne), ce film est long... tellement long...

Pourtant, Anna Karenina a de nombreuses qualités. La mise en scène de Joe Wright (Orgueil et Préjugés, Reviens-moi) est parfois éblouissante et parfois complètement prétentieuse. On peut relever certaines prouesses comme la séquence de danse (un peu chelou mais passons) d'Anna et de Vronski ou encore l'introduction hallucinante de transitions en pièces de théâtre (qui aurait mérité un grand plan séquence d'ailleurs). Le film se découpe en deux types de mise en scène : des prises de vue dite classique avec de vrais décors naturels ou alors les personnages qui se balladent comme dans une pièce de théâtre. L'idée est excellente mais utilisée que la moitié du film. C'est dommage, on a l'impression que Joe Wright avait trop la flemme de faire le reste comme ça et n'a pas eu envie de se casser le cul. Belle considération du public.

Les acteurs sont aussi bons. Keira Knightley (on aime ou on aime pas) n'est toujours pas en chair mais elle remplit son rôle. Elle prolonge d'ailleurs son exploration des sens de la raison avec des mimiques déjà appercus dans A Dangerous Method. Une bonne performance. Je ne suis pas un grand fan d'Aaron Taylor-Johnson, mais bon, il joue bien. Pas de quoi réveiller Tchaïkovski. Jude Law par contre, est étonnant dans ce rôle de ministre dégarni, rigide et bien cocu comme il faut, dont la haine augmente crescendo durant l'histoire. Un des meilleurs seconds rôles de l'année ainsi que la plus belle calvitie. J'ai particulièrement aimé le jeu de Matthew McFadyen dans le rôle de Stiva, notable russe coucheur et rigolard, il me sortait de ma létargie à chaque fois ! Notons aussi la présence d'un p'tit frenchy : Raphael Personnaz dans le rôle du frère de Vronski.

Niveau histoire, c'est pas bien compliqué. Anna estime que son ministre de mari se pavane avec une douzaine de matriochkas dans le fion et se retrouve séduite par le jeune comte qui lui joue de la balalaïka. Nasdrovia ! Elle résiste pas et devient logiquement la risée de la société mondaine de Saint-Pétersbourg. Alexis Keranine met trop de temps à réagir de peur de perdre la coquine, mais le mal est fait. La suite est prévisible. Seule la romance entre le noble paysan rouquin Kostia et la petite Kitty parvient à émouvoir tant ça sent bon la mièvrerie et la naphtaline.

Je regrette que ce film n'était pas en russe, il aurait eu beaucoup plus de charme. De plus, la superbe mise en scène en théâtre aurait dû être prolongée mais bon, ça prend du temps et c'est fatiguant. Dans ce cas là, autant ne rien faire ! Le mégalomane Joe Wright peut remercier ses acteurs qui lui permettent d'avoir la moyenne. Dasvidania !

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photo-Anna-Karenine-Anna-Karenina-2012-3Je n'ai rien à ajouter.

8 décembre 2012

Cogan : Killing Them Softly

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Cogan : Killing Them Softly

Sorti en salle le 5 décembre 2012

Réalisé par Andrew Dominik

Avec Brad Pitt, Scott McNairy, James Gandolfini...

Film américain, Genre : Boring Them Softly

Durée : 1h37

 

Synopsis

Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère…

 

 

Critique de Kaal :

Je vais pas y aller par quatre chemins. Cogan : bilan mitigé.
C'est dommage car tout le bazar se lance bien mais on retient surtout une chose dans ce film : il y a des emmerdes où on s'emmerde franchement.

D'accord, la lenteur est un peu le délire du réalisateur Andrew Dominik, si ça fonctionnait à merveille avec The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford, avec Cogan, ce n'est pas vraiment le cas. Le film alterne scènes de classe mondiale et scène totalement inintéressantes. Le rythme est très mal maîtrisé. De plus, le réalisateur ne semble pas vouloir choisir quel personnage mène la barque. Finalement, on se rend qu'il n'y a pas de forte tête à la barre. La première partie est dédiée au personnage de Frankie, jeune malfrat naïf qui a braqué un tripot. La seconde partie est celle du tueur à gage, Cogan qui est engagé pour remettre de l'ordre dans ce joyeux bordel (plus personne ne joue au poker dans les caves, les gros caïds ne savent pas ce qu'ils veulent, les sbires sont devenus des glands proches de la retraite). Bref, c'est le merdier.

Ce film est largement sauvé par quelques scènes très inspirées et le jeu des acteurs. Le réalisateur rivalise de prouesses sur plusieurs jeux de caméra que ce soit pendant le trip de Russell ou le premier meurtre de Cogan, une merveille de réalisation tout en ralenti et en détail cru. La séquence du braquage est aussi superbe tant la tension est entretenue tout du long. Les acteurs sont très bons, Brad Pitt le premier qui est toujours aussi classe et éclectique. Il joue un tueur loyal et manipulateur qui ne se laisse démonter par personne, et surtout pas ses employeurs qui en chient sévère. Scoot McNairy est très efficace et concurrence ce bon vieux Brad dans un registre totalement différente, celui d'un type qui regrette d'avoir autant flambé et qui sent que la situation lui échappe. C'est probablement lui le personnage principal du film. James Gandolfini joue bien mais son personnage de Mickey est extrêmement ennuyeux. Il passe son temps à picoler et à parler de sa femme. On en connaît plus sur celle-ci que sur tous les autres personnages. Sérieux, on s'en cogne totalement ! Il abuse autant de son temps de parole qu'un candidat UMP.

Au final, Cogan se veut comme un Pulp Fiction mais sans le fun, les dialogues sont souvent longs mais pas franchement passionnants. On retiendra surtout une histoire au potentiel fort, avec une réalisation parfois détonante parfois molle et des acteurs talentueux.

Note : etoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneEtoile_videEtoile_vide

cogankillingthemsoftly604-604x400
"Hey Cogan, je t'ai déjà parlé de ma femme ?"
"Ferme la Mickey sinon je te tire un coup de bastos dans les burnes et tu pourras jouir aussi aigu que ta femme."

3 décembre 2012

La Chasse

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La Chasse

Titre original : Jagten

Sorti en salle le 14 novembre 2012

Réalisé par Thomas Vinterberg

Avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Annika Wedderkopp...

Film danois, Genre : Cette chasse, on la tire pas non.

Durée : 1h51

 

Synopsis :

Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s'applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l'hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa dignité.

Critique de Kaal :

Présenté à Cannes, lauréat du meilleur acteur et prix du jury oecuménique (par les chrétiens pro du cinéma, nan c'est pas une blague !), La Chasse ne laisse pas indifférent, même si on peut dire qu'il n'ait pas tellement cartonné dans l'Hexagone. Enfin bon, c'est l'affaire de la plupart des films présentés sur la Croisette. Si pour certains, on comprend bien, pour d'autre par contre, c'est un semi-scandale. C'est le cas de ce film danois de Thomas Vinterberg (il est resté que deux semaines dans mon ciné préféré !)

Tout le métrage tourne autour d'un engrenage incontrôlable qui détruit la vie d'un mec pourtant bien sympa, Lucas, jeune divorcé et employé dans un jardin d'enfants. A cause d'une gamine qui est pas jouasse, il est accusé par la communauté de multiples cas de pédophilie dans son village. Joyeux Noël ! La pression monte crescendo dans le film et on se met à la place de Lucas, dont la sortie de tunnel s'éloigne comme les minutes du métrage jusqu'au point de rupture. Une colère tant attendu du personnage principale qui nous libère en même temps que le réalisateur. Ce dernier n'est d'ailleurs pas bien subtil concernant les séquences de suspense, la faute à une mise en scène pas franchement novatrice voire carrément vieux jeu. Il est tout simplement sauvé par des acteurs extrêmement talentueux. Mads Mikkelsen en premier qui livre une des meilleures prestations que j'ai vu cette année. Voire même la meilleure. Toujours juste, éprouvé et éprouvant, il ne laisse pas de marbre alors que son personnage se ferme de plus, jusqu'à la limite humaine. Tout simplement formidable. Ses partenaires ne sont pas en reste comme Thomas Bo Larsen, inconnu chez nous mais qui laisse une grande trace avec cette histoire, celle du père de l'enfant sois-disant abusé, il est paumé et complètement dévasté par une colère qui le pousse à la brutalité avec celui qui était son meilleur ami. L'enfant en question est interprété par la petite Annika Wedderkop pétrie de talent pour son âge. Une prestation tout à fait étonnante. Les autres villageois sont joués par des acteurs danois tout aussi efficaces dans ces rôles de brutes crédules.

Thomas Vinterberg signe un film baignant dans une ambiance perfide et lourde qui presse à chaque instant comme le personnage de Lucas, pure victime du protectionnisme exacerbé des parents, persuadés qu'il a abusé de leurs enfants. On regrettera seulement une absence d'originalité dans la réalisation, bien fichue mais pas exceptionnelle. Heureusement que les acteurs élèvent très largement cette Chasse.

Note : etoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneEtoile_vide

06-jagten"Ne t'inquiète pas ma chérie, ils vont trouver une solution à l'UMP. Regarde, on se marre nous !"

 

28 novembre 2012

Looper

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Looper

Sorti en salle le 31 octobre 2012

Réalisé par  Rian Johnson

Avec Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt...

Film américain, Genre : Retour vers le passé pour buter un type du futur qui en veut au passé

Durée : 1h50

 

Synopsis :

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les "Loopers") les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille…

 

Critique de Kaal :

Ouais je sais, c'est un peu retard, m'enfin, y'a rien qui m'empêche d'en parler quand même. Alors, annoncé comme un phénomène, le film a été finalement plus discret que prévu. En effet, Looper a le malheur d'être un film d'action pas con. Un peu comme Time Out -sorti fin 2011- mais en bien mieux. Et en France, le spectateur n'aime pas mélanger les ingrédients. Soit c'est bourrin soit c'est malin.

Si la réalisation ne casse pas des briques, Rian Johnson se rattrape sur un scénario bougrement efficace malgré un ralentissement constaté au bout d'une heure. Les voyages dans le temps sont toujours l'occasion de se casser la gueule car il faut prévoir les effets des troubles temporels. Et bien ici, c'est nickel. Enfin, je n'ai pas relevé d'incohérences (si vous en voyez, merci de les signaler en évitant au maximum le spoil) et parfois, c'est plutôt excellent. Je pense notamment à la séquence où le double de l'ami du héros perd ses membres un par un car le personnage original se fait gentiment charcuter. Il faut dire que le scénariste préfère ne pas aller trop loin dans son concept pour justement éviter les embrouilles. D'aucuns penseront que c'est un manque d'ambition, moi perso, j'aime autant ça. N'est pas Nolan qui veut.

Autre chose qui change par rapport au catalogue actuel du film d'action : les acteurs sont très bons. Bon, Bruce Willis est évidemment crédible dans un rôle(John vieux) maintes fois interprété, à la différence que celui-ci a parfois des remords à tuer, creusant ainsi le personnage un peu plus en profondeur. On s'étonne surtout à voir un Joseph Gordon-Levitt non seulement efficace mais surtout méconnaissable dans le rôle de John jeune, qui ressemble vraiment à Bruce Willis. Le maquilleur a fait un travail exceptionnel à ce niveau sauf bien sur au niveau des sourcils où c'est clairement du grand n'importe quand. Emily Blunt suit la voie de ses partenaires dans le rôle de cette mère dont le fils (incroyable Pierce Gagnon) est ... un petit con. Voilà.

Si l'on passe sur les essoufflements à mi-parcours, les sourcils de John et un jeune mercenaire parfaitement inutile, Looper est un très agréable divertissement avec son lot d'action et un concept réussi qui donnerait presque envie à une suite. C'est déjà en discussion !? Et bien Go back to the future !

Note : etoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneEtoile_vide

looperbrowsNan mais sérieusement, vous trouvez pas qu'il ressemble plus à Spock comme ça !?

24 novembre 2012

Rengaine

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Rengaine

Sorti en salle le 14 novembre 2012

Réalisé par : Rachid Djaidani

Avec : Slimane Dazi, Sabrina Hamida, Stéphane Soo Mongo...

Film : Français, Genre : Dorcy et ses 40 beaux-frères.

Durée : 1h15min

 

 

 

Synopsis : 

Paris, aujourd'hui. Dorcy, jeune Noir chrétien, veut épouser Sabrina, une jeune Maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n'avait pas quarante frères et que ce mariage plein d'insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités de ces deux communautés : pas de mariage entre Noirs et Arabes. Slimane le grand frère, gardien des traditions, va s'opposer par tous les moyens à cette union...

 

Critique de Mr H' 

Contrairement au sens implicite de son titre, Rengaine s’avère être un film unique. Une expérience même, tant le spectateur passe de l’émotion à la révolte, du rire à l’indignation et ceci en moins d’une heure et demie dans un film où l’art, le septième, devient brut, percutant mais aussi brûlant.

Elle, c’est Sabrina. Jeune musulmane au caractère bien trempé, elle mène une existence heureuse et une belle histoire d’amour avec Dorcy, un jeune catholique noir. Ils se moquent des traditions et des religions, bref ils s’en balancent façon Barbara. Le jeune couple décide de se marier. C’est beau, mais est-ce si simple dans une société encadrée par le poids des communautés, voire du communautarisme ? Pas vraiment, surtout quand on apprend que Sabrina a quarante frères. Ah oui, quand même… Conte naturaliste, absurde et drôle, Rengaine s’applique à dénoncer la pesanteur du carcan familial et la rigidité d’un système patriarcal.

Le récit du film de Rachid Djaidani se divise en deux thématiques. D’un côté, l’existence de Dorcy, jeune comédien perdu dans le flot des castings foireux et des clichés racistes dominant le milieu du spectacle. De l’autre, la figure du grand frère, incarnée par Slimane Dazi. Le spectateur suit son cheminement physique de petits frères en petits frères à travers un Paris d’aujourd’hui, dont le rendu est l’une des premières portes d’entrée du film. De Stalingrad au Pont des Arts, des Abbesses à l’Ile Saint Louis, Rengaine voit se succéder des saynètes à l’humour ravageur, accordant au verbe et aux expressions de la rue une visibilité trop peu répandue dans le cinéma français.

Les amateurs de belles images à la Terrence Malick, les inconditionnels de la technique et de l’image léchée, gardez votre argent pour autre chose. Le message proposé par Rachid Djaidani est un tout et oriente naturellement la forme donnée au film. Les dix premières minutes désarment, les gros plans se succèdent et collent au plus près de la peau de l’acteur. C’est d’abord une volonté de saisir ses contemporains au vif qui anime le réalisateur. En accord avec son propos, il refuse le cadre et la composition de l’image. Maladresse et nervosité des plans s’accordent afin de retranscrire la fragilité et la tension des personnages. La cohérence entre fond et forme devient alors indiscutable. Oui, bien sur, cette démarche est aussi involontaire que fauchée. Elle témoigne des difficultés de faire un film aujourd’hui.

Djaidani aborde de front cette question du tabou communautaire et de l’impossibilité pour la fratrie musulmane de marier une sœur à un noir. Lorsque Slimane rend visite à tous ses frères pour évoquer le « problème Sabrina », la démarche est assimilable à un micro-trottoir qui verrait un journaliste demander à un public masculin pourquoi le mariage est inenvisageable. Alors des raisons en ont-ils ? Non. Ce que dénonce Rachid Djaidani, c’est bien cela : l’absence d’argumentaire du mâle dominant. Le silence exprime à lui seul l’absurdité de l’opinion patriarcale. En leur rendant visite, Slimane exerce sur ses petits frères une telle emprise qu’ils concourent tous pour empêcher le mariage de leur petite sœur. Tous ? Plus ou moins car quelques voix dissonantes s’élèveront contre la position de Slimane, permettant au couple l’espoir d’une harmonie…

Primé à la dernière quinzaine des réalisateurs à Cannes, Rengaine est un film nécessaire, d’une actualité brûlante et un formidable témoignage sur le racisme ordinaire ancré dans les traditions religieuses qu’elles soient catholiques ou musulmanes. Rachid Djaidani, autodidacte, a réalisé ce film dans la difficulté ce qu’il n’oublie pas de rappeler dans le générique de fin : « Sauvage ou illégal, le cinéma brûle en nous et je lui dis je t’aime ». 

Note : etoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneetoile_jauneEtoile_vide

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